Métro Boulot Dodo à Bombay
Métro Boulot Dodo à Bombay
Métro Boulot Dodo à Bombay – Il y a deux ans, je m’envolais, enfin je prenais un train pour Bombay et ce après avoir été une rescapée d’un accident qui m’aura valu une jambe cassée. Pour résumer, de Juillet 2013 à Septembre 2013, j’ai effectué un stage en tant que Coordinatrice en recherche de fonds pour le Centre Catamaran, un centre environnemental ecofriendly, situé dans un village non loin de Pondicherry. J’étais en charge de la prospection de partenaires: rédaction en français et en anglais de dossiers de sponsoring à présenter aux entreprises françaises basées à Chennai et Bangalore (Silicon Valley indienne).
A cette première mission s’ajoute la création de supports de communication: kits de présentation photo, blog, vidéos institutionnelles liées à des problématiques environnementales: gestion des déchets, gestion de l’eau, énergies renouvelables… Après 3 mois de stage, l’heure était venue pour moi de partir vers des contrées lointaines (Bombay) pour un autre stage. Un soir, je décidais de célébrer mon départ vers le New York indien avec des amis de Pondicherry.
Je sortais de mon dîner, il faisait nuit et il pleuvait quand soudainement, au moment de traverser, une moto m’a fauchée. Je suis restais inconsciente un instant avant de réaliser que ma jambe droite était fortement endommagée! Anesthésie locale, 7 points de sutures, béquilles, alitée car en incapacité de marcher; il m’a fallu deux semaines pour récupérer.
Une fois tous mes bandages retirés, mes bobos soignés, je m’élançais depuis Pondicherry vers la ville lumière indienne pour un périple de 35h de train. J’avais postulé en tant que stagiaire à l’ONG Child Rights and YOU (aka CRY).
Après deux semaines d’entretiens intensifs pour intégrer l’ONG, j’étais sélectionnée. Le début de mes intrépides aventures à Bombay pouvait enfin commencer. Un métro-boulot-dodo pas aussi “shanti-shanti” qu’à Paris…
Le Métro
A tous les parisiens qui croyaient avoir connu le pire avec la ligne 13 du métropolitain, soyez prêts avant d’emprunter le train local de Bombay à vivre une expérience à la suite de laquelle vous risquez bien de trépasser. Le train manque de portières, et dans un métro en plein air ce “léger détail” fait malheureusement un nombre important de victimes chaque année qui meurent en tombant dans le vide, bousculées par une vague de passagers trop pressés.
Ci-dessous, une vidéo (« en caméra cachée »), prise à la sortie du wagon.
Which station do you get down?
Prendre le train local à Bombay, c’est se confronter à cette question qui revient inlassablement dans la bouche des passagers. Je parlerai ici du wagon femme. A cette question, la personne entend réserver sa place dès que tu descends. Une véritable chasse à la place. Qui sera la première à réserver son siège tant convoité? Un, deux, trois, partez!
Point info: La circulation à Bombay est insupportable, raison pour laquelle je préfère largement le train local à ce mode de transport. Pourquoi? Tout d’abord, je dirai qu’il fait trop chaud à l’intérieur des véhicules. Taxis et rickshaws confondus, c’est la même galère. A cela s’ajoute le temps de trajet quatre fois plus long qu’en train (et je n’exagère pas). Un trajet de 30 min en train peut aisément excéder les 2h sans sourciller en auto. Incroyable mais vrai! Et puis ce n’est pas un scoop que Bombay est une ville hyper polluée, donc “save the planet, take the train” 😉
Le Boulot
A Bombay, j’étais donc stagiaire assistante chef de projet pour l’ONG CRY : Child Rights and YOU d’ Octobre 2013 à Mars 2014 (6 mois). J’ai eu l’incroyable chance de participer à “Vote for Child Rights”, la campagne de sensibilisation pour les élections indiennes de 2014. Pour la minute CV, mes missions aussi diverses et variées s’articulaient autour de ces quatre points:
Gestion de projets de communication externe/interne
Evénementiel et partenariats culturels: Mumbai Marathon, Kala Ghoda Arts Festival
Conception de supports de communication pour la campagne de sensibilisation
Veille concurrentielle pour campagnes marketing à succès (Greenpeace, One, Pink Ribbon, etc…)
J’ai vécu une expérience aussi riche culturellement que professionnellement. J’ai travaillé au cœur d’une problématique qui me tient particulièrement à cœur, à savoir les droits de l’enfance; avec une équipe de personnes motivées et compétentes.
Le Dodo
Après deux semaines de recherches et une quinzaine de visites dans des “appartements” plus insalubres les uns que les autres j’ai fini par trouver mon petit nid d’amour à beaucoup de choses près, à Dadar station. Et ce n’était pas gagner d’avance!
Chers lecteurs, sachez qu’à Bombay, les prix des loyers sont affreusement exorbitants si bien qu’une colocation décente combinant propreté, gaz, eau chaude et sécurité c’était presque mission impossible. La plupart du temps, les personnes à la recherche de logements, souvent des étudiants et jeunes actifs occupent une chambre dans un appartement familial. Cette option est communément appelée “paying guest”. C’est forcément propre mais les conditions d’habitation sont légèrement trop restrictives à mon goût : couvre feu, accès limité à la chambre louée et à la salle de bain privative attachée. En effet, rares sont les Paying Guest qui autorisent un accès la cuisine. Encore pire, la chambre est souvent à louer à deux, à trois, parfois même à quatre. Il arrive même parfois de partager un lit double avec son colocataire de chambre : l’enfer.
Heureusement, j’ai fini par trouver ! J’ai donc été 5 mois en colocation avec Neha et Amrutaa, deux jeunes femmes de 27 et 26 ans travaillant respectivement en tant qu’interne à l’hôpital et comme employée d’une banque internationale. Tout s’est très bien passé, ce sont des femmes adorables! Nous vivions au centre de la ville, station Dadar East.
Le quartier de Dadar à Bombay est animé, festif, coloré, ça chante, ça crie, ça gueule… mais c’est avant tout très chaleureux, peut-être un peu trop 🙂
Les gens trouvaient d’ailleurs curieux qu’en tant qu’expatriée, je ne me sois pas installée à BANDRA: le quartier où la population d’expatriés est reine et où les occidentaux fréquentent restaurants et bars branchés. Alors quand avec des yeux ronds mes interlocuteurs me demandaients “Pourquoi Dadar?”, je leur répondais que plus du confort, et des boites de nuit, parce qu’en plus y’en a pléthores à Paris, c’est une immersion en terre inconnue que je recherchais et je l’ai trouvée 🙂
Bombay avec India Someday
A mon arrivée à Bombay, pour commencer mon trip #YouWanderWePay organisé par India Someday, j’ai été accueilie chez Fabia et Soraya pour quelques heures avant de prendre mon train pour Aurangabad avec Alexandra. Soraya et sa fille Fabia sont les parfaites hôtes pour un séjour réussi à Bombay. Vous pouvez les contacter en accédant à leur annonce publiée sur le site Airbnb. Vous n’êtes pas prêts d’être déçus de votre séjour: https://www.airbnb.co.in/rooms/277504?s=cuuE
A Propos de nous – Nous sommes India Someday. Une agence de voyage francophone basée à Delhi et à Mumbai. Notre concept est la transparence ! Remplissez ce questionnaire en deux minutes et nous vous aiderons à planifier votre séjour en Inde.
India Someday est une agence de voyage francophone en Inde. Notre concept est simple – Voyager de manière indépendante et en toute transparence.